Dj PiGi de Paris

Ma "petite histoire"

Ma "petite histoire"

FuretLa musique fait partie de ma vie depuis très longtemps. Et j'ai toutes les chances de vous battre sur ce point. En effet je dépasse 60 ans !  Et comme mon véritable amour pour la musique date de mes 10 ans, je vous devance certainement de quelques décennies.

C’est le jour où ma mère ouvrit, devant mes yeux curieux, le couvercle du Gramophone qu'elle venait de recevoir en don d'une vieille connaissance : la manivelle, le lourd plateau métallique recouvert d’un feutre vert et qui tournait, tournait, tournait à 78 tours par minutes, l'aiguille qui vibrait sur l’épaisse galette noire et rigide de ces vieux disques pas encore microsillons. Je me souviens, la magie débuta ce jour-là en 1966. Je passais alors des heures à ranimer le plateau de cette première « platine vinyle » en remontant son ressort à grands tours de manivelles. Son bois lisse et ciré portait fièrement le petit chien de la marque, vous savez : « la voix de son maître ».

Bon, les titres de ma discothèque de cette époque "gramophone" se limitaient à quelques marches militaires du début du 20ème siècle avec leurs voix nasillardes, quelques chanteuses populaires « réalistes » avec leurs drames du quotidien. Ajoutez à cela quelques enregistrements symphoniques, d’opéra ou d’opérette et la pile était complète.  Mes trois préférés : la Marseillaise façon poilus, le Beau Danube Bleu avec son étiquettes au graphisme atypique, Spiro graphique, et enfin le « Petit Pedro » chanté par Ginette Garcin.


Plus tard, mon frère, Gilles, rapporta à la maison
un vieux Jukebox que lui avait donné un café qu'il fréquentait. Son amplificateur avait rendu l’âme. Heureusement mon grand frère aimait l’électronique, pas le style de musique, encore embryonnaire à l’époque, mais plutôt les soudures de résistances, condensateurs et autres transistors. Il remplaça l’amplificateur, à lampes, et redonna au meuble illuminé et chromé comme une Cadillac la magie de son mécanisme fascinant qui venait choisir un à un les 45 tours pour les placer sur le lecteur.

Nous étions au milieu des années 70 et j’alimentais la bête en chapardant parfois des 45 tours au BHV, rue de Flandre à Paris, en revenant du Lycée. Je me souviens de ceux des Sex-Pistols et de Bijoux. Mes goûts étaient très Rock'n roll.

En classe de seconde je rencontrai un éléve déterminé à se lancer dans la carière de Dj.  Ce n'était pas courant, même si le disco et l'ambiance des discothèques suscitaient quelques belles vocations, surtout aux Etats-Unis. Faire le Dj en France était une besogne secondaire et le plus souvent mal payée. Mon camarade de classe s’entrainait chez lui sur deux belles platines à enchaîner le disco et le funk. Je me souviens d'avoir éprouvé une certaine fascination devant ce matériel et sa faculté à mixer en contrôlant la vitesse du plateau avec ses doigts. Ma bourse ne me permettait pas encore d’acheter le matériel nécessaire. Et puis d’autres amours attiraient déjà mes investissements, comme la photographie argentique noir et blanc. J’avais, comme beaucoup de passionnés de cette époque, mon propre laboratoire à la cave. On passe sur le cinéma super 8…


Et puis le groupe de Rock,
SPICILEGE (sans accent). J’étais devenu batteur, pour monter un groupe avec ma sœur, Catherine - nom d'artiste: Haslée - guitariste-auteur-compositeur. Cette aventure occupa mes années 80, avec Gilles (un autre, pas mon frère), Emmanuel, actuel clavier du groupe Doozy - https://www.doozymusic.fr - et Karine pour la formule la plus stable. La scène, les concerts, de bons moments !


Et le mix dans tout ça ?

En cherchant bien tout a commencé en 1971 avec l’arrivée sur la radio FM débutante en France de Fip – France Inter Paris - une radio enchaînant en continu, et sans aucune publicité, des musiques de tous les styles et les pays. Pour me faire ma sélection personnelle, j’enregistrais sur un magnétophone à K7. Les morceaux étaient mixés sur la radio, on avait rarement les intros seules. Je devais les couper et enchaîner mes enregistrements en « cut » mais de la façon la plus fluide et audible possible. Déjà je comptais les temps: 1, 2, 3, 4 et... J’avais horreur des blancs entre les morceaux…

Et puis les mariages de ma grande famille. J'étais le préposé à l'animation musicale: Danse des Canards, valses et accordéon compris, mais aussi disco, funk et rock'n roll pour mes secousses endiablées durant la soirée sur la piste de danse. Même Deep Purple et AC/DC s'invitaient parfois parmi les mariés bienveillants. C'était ma "variété". Mon pére écoutait de tout, en véritable mélomane. Il m'a mis un peu de cela entre les oreilles.


Parenthèse : après mon groupe, quelques années en tant que
manageur d’autres artistes un peu de production, sans réussite, pour occuper une partie de mes années 90. C'était mon talent d'organisateur qui primait. J'ai fait quelques rencontres célébres, sans plus.

Dj PiGi de Paris - Mars 2020

Date de dernière mise à jour : 09/04/2022

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